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Réflexions sur la procédure de qualification 2020

En raison de la crise du Corona, la procédure de qualification relative à la formation professionnelle initiale a été adaptée. Cette adaptation fait l’objet de discussions. Rémy Hübschi, vice-directeur du SEFRI, Michael Kraft, président de la CIFC Suisse, ainsi que Martina Oertli et Regula Züst, toutes deux co-présidentes de la CSBFC, font le point.

Rémy Hübschi, vice-directeur du SEFRI
« Procédures de qualification comparables pour l’ensemble des professions »

« Nous nous trouvons dans une situation sans précédent. Les partenaires de la formation professionnelle ont dû y faire face rapidement en cherchant des solutions raisonnables et praticables pour la procédure de qualification de 75 000 apprenties et apprentis dans 230 formations professionnelles initiales différentes. Nous y sommes parvenus: dans toutes les professionns, il est possible d’effectuer des procédures de qualification unifiées à l’échelle suisse.

Les solutions trouvées pour la procédure de qualification 2020 permettent d’assurer la comparabilité entre toutes les professions et tiennent compte des particularités de celles-ci. Il y a trois variantes équivalentes en vue de l’évaluation des compétences pratiques, professionnelles et de culture générale. Celles-ci sont en accord avec les dispositions des différentes ordonnances sur la formation. »

 

Martina Oertli, co-présidente de la CSBFC
« Garantir l’égalité des chances à toutes les personnes en formation »

« Personne n’a annulé les examens de fin d’apprentissage de gaîté de cœur. Je peux comprendre les déceptions ressenties. La sécurité et la santé ont toutefois la priorité. Je remercie toutes celles et tous ceux qui soutiennent notre décision. Pour la formation commerciale initiale, nous avons trouvé une solution qui garantit l’égalité des chances de toutes les personnes en formation. Nous disposons de notes d’expérience différenciées de tous les lieux de formation. Les travaux de projet sont achevés. La discipline « information/communication/administration » et, pour le profil E, la deuxième langue étrangère, ont déjà fait l’objet d’un examen. Nous disposons ainsi d’une base valide pour l’attribution des certificats de capacité. »

 

Regula Züst, co-présidente de la CSBFC
« Soutenir les apprenties et apprentis dans le parcours qui leur reste à accomplir »

« La note d’expérience de la partie entreprise comprend les prestations accomplies au sein de l’entreprise dans le cadre de travaux pratiques. Le délai de remise de cette note a été prolongé. C’est ainsi que les  entreprises formatrices ont la possibilité de procéder à l’évaluation finale des situations de travail et d’apprentissage dans le respect de la qualité requise. En outre, la CSBFC a appelé les acteurs de la formation commerciale à motiver et à soutenir les apprenties et apprentis dans le parcours qui leur reste à accomplir. L’approfondissement et la consolidation de leurs compétences sont essentielles pour leur employabilité. »

 

 

Michael Kraft, président de la CIFC Suisse
« Le CFC 2020 n’est pas un CFC au rabais »

« Formulées par les deux organes responsables des professions Employé-e-s de commerce CFC et Assistant-e-s de bureau AFP, les propositions adoptées constituent une solution appropriée pour la formation commerciale. L’égalité des chances est également garantie aux personnes qui rattrapent une formation professionnelle. Il a été possible de réaliser des solutions qui répondent aux besoins des adultes et prennent en compte l’expérience professionnelle et de vie des candidates et candidats.

Le CFC 2020 n’est certainement pas un CFC « au rabais ». Depuis plusieurs années, le certificat de capacité repose pour moitié sur les notes d’expérience. Les compétences professionnelles ne s’acquièrent pas au cours des mois précédant l’examen, mais pendant toute la formation. Les personnes en formation ayant accompli avec succès leur parcours dans les différents lieux de formation sont prêtes à intégrer le monde du travail. Les taux de réussite élevés enregistrés au cours des années dites « normales » en sont la preuve. » À l’instar de la maturité professionnelle, la solution actuelle permet de garantir la comparabilité des diplômes. »

 

 

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